C’est un aspect de mon métier de décoratrice qui me paraît important, et qui est peut-être un peu controversé … Je suis convaincue que “la déco exclue l’ego”. Je m’explique.
Bien sûr, nous sommes confiants dans notre capacité à bien conseiller nos clients, dans nos process et notre méthodologie, et nous savons défendre nos convictions quand elles sont clairement dans l’intérêt du projet. Mais j’ai vite compris qu’il fallait mettre son ego de côté pour bien faire ce métier. C’est d’ailleurs notamment pour ça que mon entreprise ne s’appelle pas “Marianne Six Intérieurs”.
Parce qu’entre nous, il est facile de se vexer si l’une de nos propositions ne plaît pas à un client. De prendre ça comme un aveu d’incompétence, voire de mauvais goût, et de laisser le vilain syndrome de l’imposteur gâcher notre nuit …
Alors nous expliquons dès le départ à nos clients qu’il nous est impossible de garantir que le design imaginé pour eux soit exactement le coup de cœur qu’ils espèrent. Comment le pourrait-on ? Nous n’avons pas de réponse parfaite, nous ne sommes pas dans leur tête, et surtout nous n’avons pas le monopole du bon goût. Même si nous sommes décorateurs.
La mission de métier de décoratrice réside dans mon interprétation des besoins et envies que mes clients expriment. C’est pourquoi nous avons un process très précis quant il s’agit de formaliser un cahier des charges complet et pertinent pour leur projet (lisez cet article-là pour en savoir). Et malgré ça, il peut arriver que l’on “tombe à côté”, c’est humain (je vous rassure, ce n’est vraiment pas souvent, heureusement). Ce n’est pas grave en soi, tant que le projet n’en n’est qu’à sa conception, et qu’on l’ajuste ensemble pour que le résultat soit parfait au final. Mais si nous laissons notre ego entrer dans le scénario, ça peut nuire à la fois à la qualité du projet et surtout à la relation avec le client.
Donc, CQFD, la déco exclue l’ego.
Parce qu’aider nos clients à être plus heureux en étant mieux chez eux, c’est vraiment ça le plus important !
